La création des machines à sous

Deux hommes originaires de Brooklyn, Sittman et Pitt, ont créé une machine reprenant le thème du poker sur des rouleaux. Cinquante cartes à jouer étaient utilisées pour composer une main de cinq cartes. Le nombre de combinaisons gagnantes étant plutôt élevé, il était difficile d'automatiser la distribution des récompenses aux gagnants. C'est pourquoi les joueurs qui tombaient sur l'une des combinaisons gagnantes ne recevaient pas d'argent mais seulement des cadeaux en nature sous forme de boissons, d'alcool, de cigares ou d'un repas gratuit.

En passant le nombre de rouleaux à 3 et en remplaçant les cartes de jeu par un nombre plus limité de symboles, Charles Fey révolutionna le monde des casinos. L'utilisation de cinq symboles différents (fers à cheval, diamants, piques, cœurs et cloche de la liberté) permit de diminuer le nombre de combinaisons gagnantes, permettant par la même occasion d'implanter un système de paiement automatique efficace. Dix symboles étaient présents sur chaque rouleau, donnant un millier de combinaisons possibles, la combinaison la plus rare récompensant le joueur avec un gros lot de 10 pièces de cinq cents. De nombreux opérateurs tentèrent d'imiter Charles Fey en créant leurs propres machines et en y ajoutant leurs propres symboles.

Les machines à sous et leur évolution

Bien que des éléments électromécaniques apparaissent dans les machines à sous dans les années 1940, ce n'est qu'en 1963 que la société Bally Technologies créa Money Honey, la première machine à sous complètement électromécanique et au paiement automatique allant jusqu'à 500 jetons. L'ajout d'un dispositif électrique permit d’accélérer la vitesse de rotation des rouleaux, l'ajout de boutons (puis la disparition du levier), l'ajout de symboles puis l'augmentation de combinaisons possibles. Des jackpots toujours plus impressionnants attiraient de plus en plus de joueurs dans les casinos.

Les machines à sous modernes et l'ajout de composants électroniques

youtube La création de générateurs de nombre aléatoire (Random Number Generator ou RNG) et des puces d'ordinateurs dans les années 80 est à la source de l'existence des machines à sous que nous connaissons aujourd'hui. Le fonctionnement du RNG est relativement simple. Il génère des nombres en permanence, chaque nombre correspondant à une certaine combinaison, gagnante ou perdante. Le joueur arrête le générateur lorsqu'il appuie sur la touche Spin ou Lancer, après quoi la machine distribue les gains éventuels. Les machines à sous modernes disposent de millions de combinaisons différentes, c'est pourquoi il est difficile de tomber sur un Jackpot, mais la taille de ces derniers étant plutôt impressionnante, de nombreux joueurs continuent de tenter leur chance sur ces bandits pas si manchots.